Dans de nombreuses maisons, la découverte de cloportes le long des plinthes, dans la salle de bains ou près d’une porte de cave crée une vraie inquiétude. Leur carapace sombre, leur déplacement lent et leur tendance à se rouler en boule donnent une impression d’infestation, alors qu’ils sont avant tout le révélateur d’un problème d’humidité et de déchets organiques accessibles. Comprendre pourquoi ces crustacés terrestres s’invitent dans l’habitat permet de traiter la cause, pas seulement les symptômes. Leur présence répétée signale souvent une ventilation insuffisante, des remontées capillaires dans les murs, un vide sanitaire mal géré ou des fuites de canalisations discrètes.
Dans un logement sain, les cloportes restent dehors, là où ils participent à la décomposition naturelle des feuilles mortes. Mais dès que l’intérieur se transforme en écosystème humide, ils trouvent un environnement idéal pour se nourrir et se reproduire. Une poubelle de cuisine mal vidée, un tas de bois stocké contre le mur, un carton posé au sol d’un garage légèrement humide : ces détails anodins leur offrent un abri parfait. C’est pourquoi la lutte contre les cloportes se joue autant sur l’organisation du logement, l’entretien régulier et les bons réflexes de bricolage que sur les produits répulsifs. En adoptant une démarche structurée – observer, diagnostiquer, agir et prévenir – il devient possible de retrouver une maison sèche, saine et durablement protégée.
| En bref : cloportes dans la maison, l’essentiel à retenir |
|---|
| Les cloportes ne sont pas dangereux, mais ils indiquent souvent un problème d’humidité ou de ventilation. |
| Deux facteurs principaux les attirent : l’eau (fuites, condensation, remontées) et les déchets organiques (bois, cartons, restes). |
| La solution durable passe par la réparation des fuites, le séchage des pièces et le nettoyage des zones encombrées. |
| Des méthodes douces existent : huiles essentielles, vinaigre blanc, pièges simples, terre de diatomée, à combiner avec un bon entretien. |
| Les travaux et rénovations doivent intégrer des barrières contre l’humidité et des finitions étanches pour éviter leur retour. |
| Propriétaires, locataires et gestionnaires ont chacun un rôle : signaler rapidement les signes, diagnostiquer et traiter à la source. |
| Peu de temps ? Voici l’essentiel : |
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| Traquez l’humidité (fuites, condensation, murs froids) dès les premiers cloportes visibles. |
| Supprimez les déchets organiques au sol : bois pourri, cartons, poubelles pleines, compost trop proche de la maison. |
| Combinez ventilation efficace, petites réparations et répulsifs naturels pour les faire fuir sans risque pour la santé. |
| Bonus : profitez-en pour améliorer durablement l’hygiène et la durabilité de votre logement (isolation, étanchéité, vide sanitaire ventilé). |
Cloporte maison : reconnaître leur présence et comprendre ce qu’elle révèle
Avant d’agir, il est essentiel d’identifier correctement les cloportes et de comprendre ce que leur apparition raconte de l’état du logement. Ces animaux ne sont pas des insectes mais des crustacés terrestres, proches des crustacés marins. Leur anatomie les trahit : corps segmenté, petites antennes, plaques dorsales articulées, et pour certaines espèces, capacité à se rouler en boule quand ils se sentent menacés.
Dans une maison, ils se regroupent toujours dans les mêmes types de lieux. Là où un occupant voit simplement un coin sombre, un professionnel en lutte anti-nuisibles repère immédiatement un microclimat humide. C’est cette lecture des signaux faibles qui fait la différence entre un simple nettoyage et une vraie remise en état du bâtiment.
Identifier les cloportes à l’intérieur de la maison
Les cloportes se distinguent par leur comportement et leur aspect. Contrairement aux blattes, ils fuient moins vite à la lumière et restent souvent en petits groupes. Ils apparaissent surtout la nuit ou au petit matin, quand l’air est plus frais et que l’humidité remonte.
- Taille : en général entre 5 et 15 mm, avec un corps ovale et légèrement bombé.
- Couleur : du gris au noir, parfois brun, avec un aspect mat.
- Comportement : tendance à se rouler en boule pour certaines espèces (cloporte commun Armadillidium vulgare).
- Zones de refuge : plinthes, dessous de meubles, arrière de machines (lave-linge, lave-vaisselle), caves, buanderies.
Un signe intéressant est la découverte de petites mues translucides, appelées exuvies. Elles montrent que des cloportes vivent sur place et grandissent, et que le problème ne se limite plus à quelques individus isolés remontant du jardin.
| Signal observé | Interprétation possible | Action recommandée |
|---|---|---|
| Cloportes près des plinthes d’un mur nord | Mur froid, condensation régulière, pont thermique | Vérifier isolation, réduire humidité, contrôler fissures |
| Présence dans la salle de bains et la buanderie | Ventilation insuffisante, VMC encrassée ou absente | Nettoyer ou installer VMC, aérer quotidiennement |
| Cloportes le long d’un mur de garage en béton brut | Humidité capillaire remontant du sol | Faire diagnostiquer les remontées, envisager barrière hydrophobe |
| Individus autour d’une porte donnant sur un jardin | Débris végétaux accumulés près des fondations | Dégager les feuilles mortes, éloigner bois et compost |
Ce que les cloportes révèlent sur l’état du logement
La présence répétée de cloportes en intérieur n’a rien d’anodin. Elle indique que certaines zones de la maison fonctionnent comme un terrarium fermé : humidité élevée, mauvaise circulation d’air, matériaux poreux qui gardent l’eau. Dans une ancienne maison bretonne par exemple, il n’est pas rare de voir des cloportes remonter le long des murs de sous-sol au printemps. Ce phénomène met souvent en lumière un défaut de rupture de capillarité au niveau de la dalle ou de l’arase étanche.
Les principales causes repérées par les professionnels sont :
- Humidité capillaire dans les murs bas, surtout si l’arase étanche est absente ou dégradée.
- Fuite de canalisation discrète derrière un meuble de cuisine ou sous une douche.
- Ventilation insuffisante dans les pièces d’eau ou dans le vide sanitaire.
- Accumulation de cellulose humide (cartons, papiers, cloisons en plâtre gorgées d’eau).
Les cloportes deviennent alors un excellent indicateur d’alerte. Ne pas les prendre au sérieux revient à ignorer un voyant rouge sur un tableau de bord. La clé consiste donc à lire correctement ces signaux pour préparer les bons travaux et les bons gestes d’entretien.
En résumé, savoir reconnaître les cloportes et les zones qu’ils fréquentent permet de transformer une gêne visuelle en outil de diagnostic précieux pour la santé du logement.

Pourquoi les cloportes apparaissent dans la maison : humidité, déchets et structure du bâtiment
Dès que les cloportes quittent le jardin pour investir la maison, c’est qu’ils trouvent à l’intérieur de meilleures conditions que dehors. Deux facteurs les attirent de manière systématique : l’humidité et la matière organique en décomposition. Le bâti lui-même peut créer ces conditions, surtout s’il est ancien ou mal rénové. Comprendre ces mécanismes aide à cibler les interventions prioritaires.
L’humidité, moteur principal des infestations de cloportes
Les cloportes respirent par des branchies adaptées à la vie terrestre. Ils ont donc absolument besoin d’un air chargé en humidité pour survivre. Lorsqu’ils s’installent en nombre dans une pièce, c’est quasiment toujours que le taux d’humidité y est trop élevé pour un usage d’habitation confortable.
- Fuites visibles ou cachées : siphon qui goutte, arrivée d’eau mal serrée, évacuation de machine fissurée.
- Condensation chronique : murs froids, chauffage mal réglé, séchage du linge en intérieur sans aération.
- Remontées capillaires : dalle en contact direct avec la terre, absence de film polyane ou d’arase.
- Infiltrations : défaut d’étanchéité sur une terrasse, pied de mur exposé aux pluies battantes.
Un cas typique rencontré dans de nombreuses maisons : une buanderie en sous-sol avec machine à laver, murs en parpaing brut et aucune ventilation mécanique. Au début, seuls quelques cloportes apparaissent derrière la machine. Un an plus tard, ils forment des groupes entiers sous les étagères. Entre-temps, la pièce a accumulé moisissures et odeurs de renfermé, signalant que le problème dépasse largement ces petits crustacés.
| Source d’humidité | Effet sur les cloportes | Priorité d’action |
|---|---|---|
| Fuite de robinet ou de siphon | Création d’un point d’eau localisé très attractif | Réparation urgente par un plombier, séchage de la zone |
| Remontées capillaires dans un mur bas | Humidité permanente à la base des murs, refuge durable | Diagnostic professionnel, barrière hydrophobe à prévoir |
| Pièce peu ventilée avec condensation | Ambiance humide générale favorable aux cloportes | Installation ou entretien de la VMC, aération quotidienne |
| Vide sanitaire mal ventilé | Écosystème intérieur humide, colonie sous la maison | Création ou dégagement des grilles de ventilation |
Déchets organiques et matériaux qui les nourrissent
Pour se nourrir, les cloportes recherchent de la matière organique en décomposition. Dans la nature, ce sont des feuilles mortes, du bois pourri, des cadavres d’insectes. Dans une maison ou un jardin, ces ressources se trouvent partout où l’entretien est moins régulier.
- Bois stocké contre la maison et resté humide plusieurs saisons.
- Cartons au sol dans une cave, un garage ou une remise.
- Compost trop proche des murs ou directement adossé aux fondations.
- Poubelles de cuisine mal vidées, surtout en période chaude.
Autour des maisons, une autre source fréquente est la litière organique accumulée sous les terrasses, dans les vides sanitaires ou au pied des haies. Cette couche mêlant terreau, racines, copeaux de bois et feuilles crée un garde-manger idéal pour les cloportes. Dès que l’humidité remonte, ils se déplacent facilement par les fissures périphériques et les passages de canalisations pour gagner l’intérieur.
La combinaison d’un garde-manger abondant et d’un air saturé en eau explique pourquoi certaines maisons voient revenir les cloportes année après année, tant que ces deux leviers ne sont pas traités simultanément.
En comprenant que les cloportes ne sont que les symptômes d’un habitat trop humide et mal entretenu, il devient évident que la solution ne peut pas se limiter à quelques pulvérisations d’insecticide.
Comment se débarrasser des cloportes dans la maison : méthodes naturelles et traitements ciblés
Une fois la présence de cloportes confirmée et les causes principales repérées, il est temps de passer à l’action. L’objectif est double : réduire rapidement le nombre d’individus visibles pour retrouver un confort quotidien, et rendre l’environnement intérieur hostile à long terme. Les solutions efficaces combinent traitements naturels, bonnes pratiques d’hygiène et, si besoin, traitements chimiques ciblés et raisonnés.
Actions immédiates pour réduire la population de cloportes
Pour une première phase de choc, plusieurs gestes simples permettent de limiter l’infestation sans agresser la qualité de l’air intérieur.
- Aspiration régulière des individus visibles le long des plinthes et dans les angles.
- Vinaigre blanc dilué pulvérisé sur les zones de passage (plinthes, angles, derrière les meubles).
- Bicarbonate de soude saupoudré dans les coins humides pour absorber l’eau et agir comme répulsif doux.
- Terre de diatomée alimentaire déposée en fines lignes près des points d’entrée potentiels.
Un mélange maison efficace consiste à associer vinaigre blanc et eau à parts égales, avec éventuellement quelques gouttes d’huile essentielle de lavande ou de citronnelle. Pulvéré régulièrement sur les zones fréquentées, ce mélange assainit les surfaces et dérange les cloportes sans danger pour les occupants, à condition de respecter les dosages.
| Solution | Type d’action | Avantage principal | Précaution |
|---|---|---|---|
| Vinaigre blanc + eau | Répulsif et nettoyant | Écologique, économique | Tester sur surfaces sensibles |
| Bicarbonate de soude | Absorbant et répulsif | Limite l’humidité locale | À aspirer régulièrement |
| Terre de diatomée | Assèche les cloportes | Efficace sur tous rampants | Éviter d’inhaler la poussière |
| Huile essentielle de neem | Répulsif naturel puissant | Agit aussi sur fourmis, poissons d’argent | Utiliser en faible quantité, hors de portée des enfants |
Astuces naturelles et pièges doux pour cloportes
Pour compléter ces premières actions, certains dispositifs simples permettent de capturer les cloportes sans produits agressifs. Ils sont particulièrement utiles pour mesurer l’ampleur de l’infestation et vérifier que les mesures prises portent leurs fruits.
- Piège à pomme de terre : une demi-pomme de terre légèrement creusée, posée face contre sol, attire les cloportes qui viennent y chercher humidité et nourriture.
- Planchette humide : un morceau de bois légèrement mouillé posé au sol en zone infestée, à retourner chaque matin pour évacuer les cloportes capturés.
- Carton humide : efficace dans les caves, mais à surveiller pour ne pas créer un nouveau foyer.
Ces méthodes n’éradiquent pas le problème à elles seules, mais elles complètent bien la démarche globale. Elles évitent aussi le réflexe de l’insecticide systématique, peu pertinent pour un nuisible qui signale surtout un dérèglement du milieu intérieur.
En parallèle, un traitement d’appoint avec un insecticide de contact peut se justifier dans un cas très avancé, à condition de :
- Limiter l’application aux zones périphériques (jonction sol/mur, caves, garages).
- Respecter scrupuleusement les dosages et consignes de sécurité.
- Ne pas en faire l’unique stratégie, mais un complément au traitement de l’humidité.
En combinant ces approches, il devient possible de faire chuter rapidement la population visible, tout en préparant le terrain pour des mesures préventives durables.
Prévenir le retour des cloportes : hygiène, ventilation et aménagement intérieur
Une fois l’invasion maîtrisée, l’enjeu principal est d’éviter le retour des cloportes. C’est là que les bonnes habitudes d’entretien, l’organisation des pièces et la gestion de l’air prennent toute leur importance. Un logement propre mais mal ventilé restera attractif, tout comme une maison sèche mais encombrée de bois et cartons au sol.
Hygiène et entretien pour un habitat sain
Les cloportes exploitent chaque zone négligée du logement. Un plan de nettoyage simple mais régulier suffit à les priver des abris et de la nourriture qui les attirent. Les priorités concernent surtout les pièces techniques et les zones peu fréquentées.
- Vider les poubelles de cuisine fréquemment, surtout en été.
- Éviter les cartons posés directement au sol dans les caves, garages, buanderies.
- Surélever le bois de chauffage et contrôler son état (retirer le bois pourri).
- Nettoyer régulièrement derrière les gros appareils et meubles bas.
Un tableau de suivi peut aider à ne rien oublier, en particulier dans les logements loués ou les résidences secondaires.
| Zone du logement | Action préventive | Fréquence conseillée |
|---|---|---|
| Cuisine | Vider poubelles, nettoyer dessous d’évier, vérifier fuites | Hebdomadaire |
| Salle de bains | Dégager joints, contrôler siphons, aérer après douche | Quotidien / mensuel |
| Cave / garage | Surélever cartons, trier le bois, enlever toiles et débris | Trimestriel |
| Vide sanitaire (si accessible) | Observer l’humidité, dégager la litière organique | Annuel |
Ventilation, déshumidification et réglages simples
Sans gestion correcte de l’air, les cloportes trouveront toujours quelque part un coin assez humide pour survivre. Trois leviers accessibles à la plupart des occupants permettent de transformer durablement l’ambiance intérieure :
- Aération naturelle quotidienne, 15 à 20 minutes, même en hiver.
- Contrôle et entretien de la VMC : nettoyage des bouches, vérification du débit.
- Usage ponctuel de déshumidificateurs d’ambiance dans les pièces les plus sensibles.
Dans certaines maisons, une simple habitude comme ouvrir grand les fenêtres après la douche ou le séchage de linge change déjà beaucoup la donne. Dans d’autres, il est utile d’installer une ventilation par surpression dans les sous-sols ou pièces enterrées, pour chasser l’air humide et le remplacer par un air plus sec filtré.
La prévention du retour des cloportes devient ainsi l’occasion d’améliorer globalement la qualité de l’air intérieur, ce qui profite aussi à la santé des occupants et limite la prolifération d’autres nuisibles comme les poissons d’argent ou certaines moisissures.
Un intérieur bien entretenu, ventilé et organisé constitue le meilleur rempart au retour silencieux de ces petits crustacés.
Travaux, rénovation et gestion locative : intégrer la prévention des cloportes dès la conception
Au-delà des gestes du quotidien, certaines maisons nécessitent des améliorations structurelles pour résoudre définitivement les problèmes qui attirent les cloportes. Remontées capillaires, vides sanitaires mal ventilés, terrasses mal étanchées : autant de points sensibles qui doivent être pris en compte lors de travaux ou de rénovations. Les propriétaires, bailleurs et gestionnaires de biens ont ici un rôle clé.
Points sensibles Ă surveiller lors de travaux
La plupart des infestations chroniques de cloportes trouvent leur origine dans des erreurs anciennes de conception ou d’exécution. Lors de nouveaux travaux, quelques principes simples permettent d’éviter de reproduire les mêmes causes.
- Dalle désolidarisée du sol par un film étanche (polyane) et une rupture de capillarité nette.
- Arase étanche correctement réalisée à la base des murs porteurs.
- Isolation des ponts thermiques pour éviter la condensation sur les murs froids.
- Étanchéité traitée au pied des façades exposées aux intempéries.
Dans le cas d’une maison ancienne déjà construite, des solutions existent : injection de résine hydrophobe dans les murs, traitement hygroscopique des parois, ventilation complémentaire des vides sanitaires, reprise des joints de maçonnerie fissurés. L’investissement initial évite souvent de multiples interventions ultérieures et améliore nettement le confort.
| Situation | Risque lié aux cloportes | Solution travaux recommandée |
|---|---|---|
| Maison ancienne sans rupture de capillarité | Humidité chronique à la base des murs, cloportes récurrents | Injection de barrière hydrophobe, reprise des plinthes |
| Vide sanitaire partiellement bouché | Écosystème humide sous la maison, colonie permanente | Réouverture et protection des grilles de ventilation |
| Terrasse collée au nu du mur | Infiltrations au pied du mur, accès facilité par les fissures | Reprise d’étanchéité, création de pente et joint souple |
| Locaux semi-enterrés isolés par l’intérieur | Condensation derrière l’isolant, milieu favorable aux cloportes | Étude hygrométrique, solution d’isolation adaptée |
Responsabilités des propriétaires et bonnes pratiques en gestion locative
Dans le cadre de l’immobilier locatif, la présence de cloportes soulève régulièrement des questions sur la responsabilité de chacun. Les occupants ont la charge de l’entretien courant (aération, ménage, signalement rapide de fuites), tandis que les propriétaires doivent s’occuper des défauts structurels et des problèmes d’étanchéité ou de ventilation.
- Pour le bailleur : prévoir un diagnostic humidité en cas de plaintes récurrentes.
- Pour le locataire : signaler immédiatement tout groupe de cloportes ou apparition soudaine dans une pièce.
- Pour le gestionnaire : tenir un historique des interventions liées à l’humidité et aux nuisibles.
Dans plusieurs villes, les guides de l’habitat sain mettent aujourd’hui en avant la présence de cloportes comme indice de désordre d’humidité à examiner, au même titre que les moisissures ou les auréoles sur les murs. Anticiper ces questions dans un projet de rénovation permet d’augmenter la valeur du bien et de réduire les litiges futurs.
Intégrer la prévention des cloportes dans les travaux, la gestion quotidienne et les relations propriétaire-locataire, c’est finalement adopter une approche globale de la durabilité et de la sécurité du logement.
Les cloportes sont-ils dangereux pour la santé des occupants ?
Les cloportes sont considérés comme inoffensifs pour l’être humain. Ils ne piquent pas, ne mordent pas et ne transmettent pas de maladies connues. Leur nuisance est surtout visuelle et psychologique. En revanche, leur présence répétée signale souvent un problème d’humidité ou de ventilation qui, lui, peut favoriser moisissures et inconfort respiratoire.
Comment savoir si les cloportes viennent de l’extérieur ou vivent déjà dans la maison ?
Si vous observez seulement quelques cloportes isolés près des portes donnant sur le jardin, ils viennent probablement de l’extérieur. En revanche, si vous trouvez régulièrement plusieurs individus au même endroit, ainsi que des petites mues translucides (exuvies), cela indique qu’ils vivent et grandissent déjà dans la maison, dans une zone humide à proximité.
Que faire si les cloportes reviennent malgré le nettoyage ?
Un retour régulier des cloportes malgré un bon ménage signifie que la cause principale n’a pas été traitée : humidité structurelle, fuite cachée, vide sanitaire saturé d’eau ou ventilation insuffisante. Dans ce cas, il est conseillé de faire réaliser un diagnostic humidité pour localiser précisément l’origine du problème et mettre en œuvre des solutions durables (barrière hydrophobe, ventilation, reprise d’étanchéité).
Faut-il forcément utiliser un insecticide chimique contre les cloportes ?
L’usage d’insecticide n’est pas obligatoire et ne doit jamais être la seule réponse. Dans beaucoup de situations, l’association de répulsifs naturels (vinaigre, huiles essentielles, terre de diatomée), d’un bon entretien et d’une amélioration de la ventilation suffit à les faire disparaître. Un insecticide de contact peut être utilisé ponctuellement en renfort, de préférence dans les zones techniques (cave, garage), en respectant strictement les consignes du fabricant.
Les cloportes dans le jardin sont-ils un problème pour la maison ?
En extérieur, les cloportes jouent un rôle utile en décomposant les feuilles mortes et le bois en décomposition. Ils deviennent un souci pour la maison seulement si leurs refuges (compost, bois stocké, tas de feuilles) sont trop proches des fondations ou des ouvertures. En maintenant ces zones à distance raisonnable et en veillant à une bonne étanchéité des murs bas, il est possible de profiter de leur rôle au jardin sans les voir entrer dans le logement.


